Est-ce que le CBD est dangereux ?

Le cannabidiol, parfois appelé CBD, est un composé dérivé de la plante de cannabis. Les mots « drogue » et « risque » viennent immédiatement à l’esprit. On a tendance à l’opposer, voire à le confondre avec son cousin le THC, lui aussi issu de la plante de cannabis, mais bien plus dangereux. Alors, quels sont exactement les risques associés au CBD, tels que la dépendance, les effets secondaires et la toxicité ? Nous allons les analyser pour vous.

Le principal risque du CBD est sa psychoactivité.

Par définition, un agent psychoactif est un produit chimique qui a un effet sur les processus cognitifs et émotionnels (conscience, humeur, perception). Attention, cela n’implique pas forcément que cet agent soit nocif.

Alors, c’est quoi le problème avec le CBD, exactement ? Lorsqu’il agit sur certaines molécules du cerveau, on dit qu’il a des propriétés psychoactives. Cependant, et c’est la bonne nouvelle, le CBD n’altère en aucun cas la perception ou l’état mental de la personne qui le consomme. Contrairement au THC, il ne produit aucun effet euphorisant ou sédatif. La composante psychoactive s’apparente davantage à celle du café, mais avec un effet inverse de somnolence et d’endormissement éventuel. Il est donc impossible de parler d’un réel danger associé au CBD, sauf pour la conduite automobile, auquel cas nous conseillons vivement la prudence.

En revanche, dans des circonstances très inhabituelles, quelque chose appelé « psychoactivité indirecte » pourrait entrer en jeu. En effet, des recherches publiées en 2016 dans la revue Cannabis and Cannabinoid Research ont démontré que le CBD ingéré pourrait être transformé en un composé psychoactif du cannabis comme le THC dans l’estomac. Pourtant, l’effet néfaste se limite ici à la somnolence. Lorsque le CBD est pris par voie sublinguale, plutôt que par voie orale, ses effets sont grandement diminués, et dans certains cas éliminés.

Enfin et surtout, les composants psychotropes du cannabis sont ce qui déclenche les récepteurs de la sérotonine (l' »hormone du bonheur »). Il n’aurait jamais qu’un but bénéfique en aidant à la régulation de l’humeur et du stress. En fait, on peut « oser » le CBD comme étant similaire au chocolat, cependant les deux doivent être utilisés avec modération.

Deuxièmement, le CBD peut être toxique.

Les substances toxiques sont celles qui ont des effets nocifs sur les organismes vivants. Il serait exagéré de suggérer que les effets nocifs du CBD s’appliquent à tous les cas lorsqu’on discute de la façon dont le composé est absorbé. Les Français ont plusieurs mots pour désigner l’huile : huile, crème, infusion, vapotage… La vraie question est : qu’est-ce que c’est ?

Une situation d’overdose très grave

Pour que le CBD soit nocif ou toxique, il faudrait qu’il y ait une surconsommation importante et une utilisation excessive. Pour éviter cette situation, il était donc fortement recommandé de vérifier les doses avant usage, notamment lors d’une consommation d’huiles de CBD ou d’un vapotage d’e-liquide.

En cas d’interaction médicamenteuse ou thérapeutique

Par ailleurs, le CBD peut interagir avec un certain nombre de médicaments. Il affecterait leur mode d’action sans avoir d’effets secondaires néfastes. Les traitements tels que les antidépresseurs, les analgésiques, les contraceptifs oraux et les anticoagulants entreraient dans cette catégorie. Pour éviter cette situation, il est donc important de prendre conseil auprès de votre médecin avant un usage du CBD, notamment si vous souffrez d’une maladie chronique nécessitant la prise d’un traitement régulier.

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Il a également été suggéré que la combustion du cannabidiol sous forme de fleur a des effets nocifs sur les caméléons. Dans ce cas, ce n’est pas la drogue elle-même qui est blâmée pour les dommages et qualifiée de toxique, mais l’habitude de fumer elle-même.

Le 3e risque du CBD : la dépendance ?

Avant toute chose, comment savoir si une personne est vraiment dépendante ? Lorsqu’elle est tellement défoncée par l’abus de substances psychoactives qu’elle ne peut plus fonctionner. Ces substances agissent sur les récepteurs de l’organisme qui provoquent l’effet euphorisant et planant. Cet effet est spécifiquement recherché lors de la consommation de certains médicaments. Le développement de la dépendance se produit donc dès qu’un produit affecte le système nerveux central et, en particulier, ces molécules actives. Une surstimulation rend ces récepteurs moins sensibles, tandis que le besoin du consommateur augmente. C’est la dépendance.

À l’inverse, en cas de consommation excessive de CBD, les récepteurs se bloquent et l’utilisateur n’a plus besoin de quantités plus importantes. C’est pourquoi ni la dépendance ni l’accoutumance ne peuvent s’installer. Il n’est donc pas nécessaire de tirer la sonnette d’alarme au sujet du CBD.

Pour être plus précis, le CBD n’agit pas sur ces mêmes récepteurs mais plutôt sur ceux qui libèrent la fameuse « hormone du bonheur », la sérotonine (la même que pour la consommation de chocolat). Or, le THC agit sur la dopamine et crée à la fois l’euphorie et la dépendance.

Comme le CBD n’affecte pas les niveaux de dopamine, il ne procure pas un « high« , mais plutôt un « bien-être« , qui est entièrement sous votre contrôle. Il ne contient pas les substances actives qui engendrent la dépendance. Le cannabidiol a plusieurs avantages potentiels pour la santé, et l’un d’entre eux est de réduire les dépendances comme le tabagisme et l’alcoolisme.

Faites toujours preuve de retenue et de modération dans votre consommation.

Le quatrième risque du CBD réside dans ses effets secondaires

Lorsqu’il est utilisé sous l’une de ses nombreuses formes possibles (huiles, crèmes, infusions, fleurs, etc.), le CBD ne présente aucune menace et est souvent bien toléré. Cependant, il est possible qu’il ait certaines conséquences involontaires, dont la gravité varie selon les individus. Ces effets ne sont que temporaires et disparaissent complètement si la consommation est réduite ou si le corps traite ce qu’il a absorbé.

Enfin, l’utilisation du CBD est-elle sûre ?

Le CBD n’est pas une substance contrôlée et ne présente aucun risque pour la santé, affirme l’Organisation mondiale de la santé. En réalité, c’est tout le contraire, puisqu’on lui prête des propriétés anxiolytiques, neuroleptiques, anti-inflammatoires et analgésiques. Le cannabidiol, ou CBD, est ce qui reste après que les composés toxiques comme le THC ont été retirés de la fleur de cannabis. Il ne produit pas d’effet euphorisant par des effets psychotropes. Pour cette raison, son utilisation est désormais légale dans plusieurs nations, dont la France.

Cependant, comme tout autre produit, il doit être utilisé de manière raisonnable et modérée, et idéalement avec l’accord d’un médecin.

En résumé, le principal avantage du cannabidiol pour vous en tant que consommateur est que vous pouvez bénéficier des avantages du cannabis, dont il est dérivé, sans le laisser envahir votre vie. Quelle que soit sa forme (huiles, crèmes, infusions, fleurs, etc.), vous n’en retirerez que les agréables sensations de bien-être qu’il procure.

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